Créamusée : Portrait graphique de Jean Curtius

Grand Curtius

Portrait graphique de Jean Curtius, réinventer le portrait de Jean Curtius de manière graphique

Tous les premiers dimanches du mois, les musées sont accessibles gratuitement. C'est l'occasion de venir en famille et de suivre les ateliers créatifs qui vous sont proposés par le Service Animations des Musées de la Ville de Liège. Peinture, sculpture, collage... Venez exercer votre sens artistique au musée. 

Informations pratiques

> Enfants de 6 à 12 ans, accompagnés
> Le dimanche 6 avril 2025
> Entre 14h00 et 17h00, à votre meilleure convenance
> Grand Curtius
> Tarif : Gratuit
> Réservation souhaitée
Pour toute question : animationsdesmusees@liege.be ou +3242216832-37

Qui est Jean Curtius ?

Jean Curtius : une fortune qui n’était pas de la poudre aux yeux.
Jean de Corte, dit Curtius, est un industriel liégeois qui réussit, grâce au commerce des armes et du salpêtre, à accumuler une fortune considérable. Issu d’une famille d’origine brabançonne, Jean de Corte hérita, par son mariage avec Pétronille de Braaz, la fille d’un riche marchand liégeois, de diverses propriétés, dont le château de Waleffe, près de Liège.
Il était également possesseur ou seigneur de douze terres, dont celles de Tilleur, Hermée, Oupeye et Vivegnis. C’est autour de la mine de charbon et de la fabrique de poudre qu’il possédait à Chaudfontaine que l’industriel bâtit sa carrière. En 1595, il acheta un moulin dans la même localité – devenu le Moulin Curtius –, avec l’intention d’en faire un vaste complexe destiné à la fabrication de poudre à canon. Il y construisit notamment une muraille et éleva une casemate avec des douves.
En 1605, il acquit l’île de Ster, formée par le canal et la Vesdre. Sur les bords de la Meuse, il construisit d’autres moulins, des forges et des laminoirs. Nommé « Commissionnaire général d’approvisionnement de guerre » durant les règnes de Philippe II et de Philippe III, Jean Curtius se bâtit peu à peu une fortune grâce au commerce de la poudre à canon, dont il avait alors le monopole de la fourniture pour les armées espagnoles. C’est cet argent qui lui permit d’acquérir les châteaux d’Oupeye et de Grand Aaz, et de construire sa propre demeure, à Liège, laquelle deviendra l’actuel Musée Curtius.
Lorsque l’Espagne fit la paix avec ses deux puissants ennemis, la France et l’Angleterre, puis avec les Provinces Unies lors de la « Trêve de douze ans » (1609), les affaires de Jean Curtius périclitèrent. Il se déplaça alors en Espagne et, en 1617, se fixa en Cantabrie, à Lierganes, où il construisit une forge et fit travailler dans ses installations des fondeurs du Pays de Liège. Les dépenses importantes qu’il réalisa alors et le rendement réduit de ses entreprises liégeoises l’obligèrent à vendre ses droits d’exploitation des industries de Liérganes en 1628, soit peu avant sa mort dans une auberge de la ville. Dans les années qui suivirent, la forge de Lierganes commença à prospérer, puis devint une des principales fabriques d’artillerie de l’empire espagnol : la Fabrique royale d’artillerie de La Cavada.

Pour en savoir plus : https://www.grandcurtius.be/fr/les-batiments

Visuel : Créamusée d'avril 2025 Copyright Ville de Liège