Bassin lustral de Jupille

Oeuvre classée comme Trésor la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le bassin en calcaire bleu, classé « trésor » de la Fédération Wallonie-Bruxelles le 8 mars 2017, a été mis au jour lors d’une campagne de fouilles menée entre 2003 et 2005 par des archéologues du Service public de Wallonie (Direction de Liège – Archéologie), sur un terrain appartenant à la fabrique d’église Saint-Amand de Jupille-sur-Meuse. 

L’objet qui remonte au 2e siècle après J.-C. se trouvait enfoui dans la couche de préparation d'un sol extérieur, devant la façade orientale de l’un des édifices publics les plus importants de l’agglomération  antique : le sanctuaire (fanum).  

L’inscription dédicatoire Apoll(ini) Smerturici Exsuper Mansueti f(ilius), disposée dans une tabula ansata (cartouche flanqué de queues d’aronde) est d’un tout grand intérêt : elle nous renseigne le nom de la divinité tutélaire du sanctuaire : Apollon, vénéré sous sa forme locale (Smerturix  signifie  « le  pourvoyeur,  le protecteur ») en  tant  que  dieu  guérisseur  ou  dieu  de  la purification et nous livre le nom du dédicant, un pérégrin (habitant libre ne possédant pas la citoyenneté romaine) dénommé Exsuper, fils de Mansuetus. 

Le  bassin  a  sans  doute  servi  aux  fidèles  qui souhaitaient accomplir un rite de purification avant d’invoquer la divinité. 

Apoll(ini) Smerturigi Exsuper Mansueti f(ilius) 
L’inscription disposée dans un cartouche (tabula ansata) signifie « Pour Apollon Smerturix, Exsuper, fils de Mansuetus (a offert ce bassin) ». A Jupille, Apollon était vénéré sous sa forme locale (Apollon Smerturix signifie « Apollon le pourvoyeur, le protecteur ») en tant que dieu guérisseur ou dieu de la purification. 

En savoir plus sur les Trésors de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le décret du 11 juillet 2002 permet de classer comme Trésor, les biens qui présentent un intérêt notable pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ce cadre, plusieurs œuvres dont la qualité artistique, la rareté ou les liens avec l’histoire et l’histoire de l’art ne sont plus à démontrer, sont davantage valorisées grâce à ce classement. Cette reconnaissance permet de mettre en valeur ces fleurons de notre patrimoine artistique et culturel mais surtout de mieux les protéger, d’aider à la restauration ou d’empêcher qu’ils soient vendus à l’étranger. Plusieurs œuvres historiques majeures sont, chaque année, reconnues comme Trésors.

Un bien protégé obtient la qualité de « trésor ». Ce terme trouve son origine dans le droit européen qui offre à chaque Etat membre la possibilité de protéger ses « trésors nationaux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique ». Ces trésors échappent dès lors au principe de libre circulation des biens à l’intérieur de l’Union européenne et peuvent se voir imposer des restrictions ou interdictions de sortie du territoire national concerné.

Plus d'infos sur le site web de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Année d'exécution
2e siècle après J.-C.
Lieu
Découvert entre 2003 et 2005 à Jupille-sur-Meuse (Liège)