Jean Cambresier (1856-1928)
Né à Lixhe (Visé) le 31 janvier 1856, Marie Jean Guillaume Cambresier est le septième de dix enfants. Son père est François-Joseph Cambresier (1813-1897), sa mère Anne-Marie Rainotte (1819-1883).
En 1870, Jean entre dans l’atelier de Désiré Larock (1837-après 1901) comme apprenti céramiste sur porcelaine. En 1873 ou 1874, il se perfectionne chez le maître-verrier Joseph Osterrath (1878- 1958), à Tilff. À 18 ans, il suit des cours du soir à l’Académie des Beaux-Arts de Liège.
En 1880, il s’installe rue Fisen à Liège comme maître peintre-verrier.
Grâce à sa prospérité, en 1900, Jean Cambresier renouvelle son four-moufle afin d’obtenir un meilleur rendement. En 1901, l’entreprise de Larock est reprise par Georges Ansiaux (1861-1894) et Jean Cambresier qui, au décès d’Ansiaux, en 1894, poursuit seul les affaires.
Jean Cambresier épouse en 1881 Isabelle Henriette Cardinael (1846-1918) ; elle le laisse veuf. En 1918, il convole en seconde noce avec Marie Louise Robert (1871-1935), la veuve de son ancien associé Georges Ansiaux. Aucun enfant ne naît de ces deux unions.
Jean Cambresier s’éteint le 30 juin 1928 aux Hospices civils de Liège.
En bord de Meuse, motif sur plat d’assiette en porcelaine
Si l’aquarelle et le décor en carreaux de céramique connaissent un franc succès dans la première moitié du XIXe siècle, une des spécialités de Jean Cambresier devient la décoration d’assiettes avec la prédilection des représentations de vues de Liège, de Spa ou de Visé.
Le motif est gravé à la pointe sèche soit sur une plaque de métal soit par la technique de l’eau-forte. Le décor est alors imprimé sur le biscuit en usant du système du décalque. Une fois l’impression bien sèche, la cuisson peut dès lors être entreprise. Pour atteindre une bonne adhérence, la pièce doit séjourner une douzaine d’heures dans un four-moufle, à une température de 950°. Après l’émaillage, une seconde cuisson à une température plus élevée permet de parachever le travail.
L’intérêt des pièces exposées dans la vitrine dédiée à l’« objet du mois » réside dans ses vues de Liège. Nous pouvons dès lors admirer le quai de Maastricht ainsi que la Maison Curtius, actuellement intégrée au Grand Curtius. Ce bâtiment emblématique du paysage liégeois abrite les expositions temporaires.
Il s’agit d’une donation des familles Bertrand-Pauwels et Lenssens-Pauwels à l’Institut archéologique liégeois sous la forme de dépôt au Grand Curtius.
Nous remercions les donateurs et, au Musée de la Vie wallonne, Marie-Claude Thurion, conservatrice, ainsi que ses collaboratrices Anne Stiernet, Nadine de Rassenfosse et le photographe Gilles Destexhe.
Soo Yang Geuzaine,
Responsable du département des Arts décoratifs