Jean Curtius revit grâce à l'intelligence artificielle

C'est dorénavant Jean Curtius qui vous accueille dans le musée qui porte son nom et plus particulièrement dans l'aile du bâtiment du musée d'armes qui, autrefois, était le magasin de cet armurier qui s'est fait construire un véritable palais en bord de Meuse. C'est grâce à plusieurs intelligences artificielles qu'a été créé ce tableau virtuel, au départ du seul portrait existant de Jean Curtius, une gravure de 10 cm de côté. "Le challenge, c'était de recréer Jean Curtius en se basant sur le seul portrait que nous avons, c'est-à-dire une estampe créée en 1607. Nous avons utilisé plusieurs intelligences artificielles. Nous avons fourni l'estampe pour créer le visage qui a été retouché manuellement et retravaillé par la suite par IA. Nous avons ensuite, avec d'autres IA, animé le visage, donné la parole à Jean Curtius en plusieurs langues tout en lui fournissant du texte qu'il a appris lui-même" explique Gérald Micheels, le photographe et vidéaste du département de la culture de la Ville de Liège.

 

Jean de Corte, dit Curtius, va bâtir sa carrière grâce à une mine de charbon qu'il possède à Chaudfontaine et se spécialise dans la poudre à canon et la fabrication de munitions pour l'armée d'Espagne. Avec ce commerce, il fait fortune. Le musée expose même un de ses livres de comptes. Avec la fin de la guerre, ses affaires périclitent et il finira sa vie en Espagne. Bientôt, d'autres personnages pourraient interagir avec les visiteurs des musées de Liège. "On veut utiliser vraiment l'intelligence artificielle comme outil de médiation et permettre à des personnages illustres de l'histoire de Liège de revivre, si vous voulez. On a parlé de Curtius pour le musée Curtius, évidemment, mais on pense aussi au compositeur Grétry pour le musée Grétry en Outremeuse. On pense aussi au violoniste Eugène Ysaÿe dont on conserve l'entièreté du bureau ici au Grand Curtius. On pense et il ne faut pas oublier les femmes à la révolutionnaire liégeoise qui étaient Théroigne de Méricourt pour le XVIIIᵉ siècle et donc le musée d'Ansembourg de demain. Mais il y a évidemment des peintres comme Lambert Lombard, on regorge d'idées" explique Pauline Bovy, la directrice administrative des musées et du tourisme de la Ville de Liège.

- Extrait de l'article RTC -

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