Guanyin, déesse de Miséricorde
La plus grande contribution de la Chine au bouddhisme est sans doute la déesse de Miséricorde, Guanyin. Dans l’Olympe de la religion chinoise siège Guanyin, variation du bodhisattva indien, Avalokitesvara, vers la fin de la dynastie Tang (618-906). Guanyin renonce au nirvana afin de pouvoir soulager les souffrances terrestres. Elle peut également venir en aide aux enfants. C’est pourquoi, elle est souvent représentée avec un enfant dans les bras. Ce type iconographique la compare alors à la Vierge Marie.
Il existe de nombreuses légendes autour de Guanyin. La littérature chinoise s’est montrée fertile en ce domaine. La déesse peut alors
revêtir des formes différentes : Guanyin au Peuplier, Guanyin à la Tête de Dragon, Guanyin à la Robe blanche, Guanyin au Panier à Poisson, Guanyin au Cou bleu, Guanyin au Coquillage, Guanyin aux mains jointes, Guanyin à Tête de cheval, etc.
Cette statuette, réalisée en Blanc de Chine, représente Guanyin debout sur un socle campaniforme ouvragé. Les cheveux sont noués en chignon. La main gauche tient un lotus. Ce lotus qui promet la libération de tous les êtres fait référence au « Lotus de la Bonne Loi », l’un des grands sutras Mahayana, traduits du sanscrit en chinois du Ve au VIe siècle. La main droite a été remplacée d’une main gauche à coloration jaunâtre. Cette main est lestée à l’intérieur par un contrepoids métallique également moderne.
Soo Yang GEUZAINE,
Responsable du département des Arts décoratifs