Vénus
La statuette en terre cuite moulée, reconstituée à partir d’une dizaine de fragments, a été recueillie le 3 septembre 1868, lors d’une campagne de fouilles menée par l’Institut archéologique liégeois au lieu-dit « Sur les Minières », à Juslenville. À cet endroit se trouvait une nécropole à incinération, en usage de la seconde moitié du 1er siècle au début du 3e siècle après J.-C.
L’effigie divine, découverte en contexte funéraire, était associée à des débris de bronze, à une vingtaine de perles de formes variées, en verre doré, bleu, blanc et rouge, et à un balsamaire à long col , en verre blanc (type Isings 27).
La statuette, produite dans un atelier de l’est de la Gaule entre 180 et 225 après J.-C., représente Vénus, déesse de la beauté et de l’amour qui présidait aux mariages.
L’édicule - au fronton arrondi - sous lequel se dresse la divinité a été fabriqué dans un moule bivalve dans lequel la statuette fut intégrée.
Le visage aux traits estompés est coiffé d’une chevelure pendante à raie médiane, couronnée par un diadème en forme de faucille. Deux mèches de cheveux retombent à hauteur des épaules. La déesse passe sa main gauche dans ses cheveux ; la main droite, alignée le long du corps, tenant un objet circulaire, peut-être un miroir.
Deux exemplaires appartenant à la même série ont été découverts à Cologne ; l’un d’entre eux étant signé par le coroplathe TM.