Maquette du remorqueur Atlas V

Réalisée en 2014 pour une commande du Musée du Fort de Boncelles où il est conservé.

échelle 1/16 e – Réplique réalisée sur base des plans originaux conservés au Musée Royal de l’Armée et d’Histoire militaire.  

L’Atlas V est représenté tel qu’il était en 1914, non blindé. 

Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1917, le remorqueur Atlas V entame sa descente aventureuse de la Meuse entre Liège et Eysden. à son bord, 4 membres d’équipage et 103 passagers clandestins dont 94 jeunes recrues qui veulent rejoindre le front en passant par les Pays-Bas. Arrivée au pont de Wandre, l’embarcation est repérée certainement par une sentinelle allemande. à la hauteur du pont d’Hermalle, le bateau est éclairé par un ou des projecteurs qui le rendent vulnérable. Après avoir franchi malgré tout le barrage couché en raison du fort courant d’hiver, il subira plusieurs attaques de mitrailleuses Maxim MG 08 et de canons de faible portée. Le remorqueur dont certains témoins racontent qu’il avait été blindé par des tôles de fortune échappe aux attaques allemandes et fonce alors à toute puissance vers la frontière hollandaise. 

L’épopée de l’Atlas V est racontée dans la Galerie du Grand Curtius 

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La mitrailleuse Maxim MG 08

Musée d’Armes – Grand Curtius 

C’est à l’Américain devenu Britannique Sir Hiram Maxim (1840-1916) que l’on doit une des inventions les plus importantes de la seconde moitié du 19 e siècle, à savoir « l’exploitation de la force produite par le recul pour assurer les opérations d’approvisionnement et d’éjection nécessaires au fonctionnement d’une arme » . D’abord réservé aux armes lourdes, ce principe s’étendit aux autres types d’armes légères. La Maxim fonctionne par court recul du canon, le verrouillage de la culasse s’effectuant par une genouillère à axe décalé. 

Les premières Maxim acquises par l’Allemagne étaient du modèle 1896 et utilisées par la Marine. Elles se distinguent du modèle 08 essentiellement par la présence d’une série de pièces fabriquées en laiton. La boîte de culasse porte à l’arrière deux poignées de bois et les détentes ; un couvercle donne accès aux pièces mobiles. Le ressort récupérateur en spirale est placé à la partie gauche de la culasse et protégé par un carter de forme caractéristique. Le canon est entouré d’un radiateur cylindrique rempli d’eau. L’ensemble est désormais fabriqué en acier et généralement peint en Feldgrau. L’arme est alimentée par des bandes de toile de 100 ou 250 cartouches. L’affût modèle 08 est en tôle et possède quatre pieds. Une version allégée de la mitrailleuse vit le jour pendant la guerre, la MG 08/15. Notre mitrailleuse mesure 118 cm de long, pèse 26 kg ; l’affût a un poids de 31,5 kg. La cadence de tir est de 400-500 coups/minute.

La mitrailleuse Maxim MG 08
Christine Maréchal,
Bibliothécaire –Dirigeante à la Bibliothèque Ulysse Capitaine

Philippe Joris,
Conservateur du département des Armes au Grand Curtius