À la découverte des chefs-d’œuvre du Grand Curtius : le verre extraordinaire de Venise
Au début du 11e siècle, Venise devient l’une des premières puissances maritimes et commerciales d’Europe dont elle est également l’un des principaux centres verriers grâces à des techniques assimilées d'Orient avec lequel la Cité des Doges entretient des contacts commerciaux réguliers.
En 1291, le risque d’incendies lié à la présence de nombreux fours dans la ville pousse les autorités à déplacer les ateliers de verriers sur l’île de Murano, à proximité. C’est également à cette époque que les Doges, alors à la tête de la cité, développent une politique très protectionniste au sujet de ces verres qui font désormais leur renommée : les artisans sont menacés d’emprisonnement, si ce n’est de mort, s’ils viennent à dévoiler leurs secrets !
C’est pourtant bien à la découverte de ces techniques de fabrication et des caractéristiques qui font de certains de ces verres d’apparat des objets qualifiés d’« extraordinaires » qu’Edith vous entraîne au cours de cette cinquième édition. Face à de telles mises en garde, comment ceux-ci sont-ils parvenus à se glisser au milieu de nos collections ?
La réponse en vidéo à toutes ces questions :
Légende des photos :
- Ville de Venise (photo n°1)
- Île de Murano (photo n°2)
- Verre d'apparat dit "extraordinaire" (photo n°3)
2ᵉ moitié du 17ᵉ - début du 18ᵉ siècle
Venise ou façon de Venise
H : 33,1 cm - Ø coupe : 8,2 cm
(c) Ville de Liège
- Détail du verre d'apparat dit "extraordinaire" (photo n°4)
Trois couples de dragons aux corps enlacés alternant avec trois ailettes incolores et de feuilles en verre opale blanc et aigue-marine
(c) Ville de Liège
- Détail de la coupe du verre d'apparat dit "extraordinaire" (photo n°5)
Aperçu de la technique "a reticello" ou "en résille".